Imprimez votre rythme avec l’EPSON Runsense SF-810

Avant de débuter ce test, je dois bien vous avouer que j’étais un peu dans l’inconnu par rapport au produit que j’ai découvert en postulant comme ambassadeur pour EPSON.

Si, au niveau du sérieux et de la crédibilité, la marque japonaise n’a plus rien à prouver dans le domaine des périphériques informatiques, et notamment des imprimantes, il faut bien admettre que c’est plus compliqué en terme de notoriété spontanée en matière de montre de sport et de GPS, face à des géants du marché comme GARMIN ou TOM TOM.

Pourtant, un petit tour sur le site d’EPSON suffit à vous faire comprendre que, pour ce qui concerne les produits électroniques de haute précision, la marque en connaît un rayon, et ce d’autant plus qu’elle appartient au groupe SEIKO qui maîtrise depuis plusieurs années déjà la technologie GPS.

Depuis quelques mois, EPSON a développé toute une gamme de montres de sport GPS. La SF-810 est la dernière née de la famille Runsense, qui se compose en outre de la SF-310, SF-510 et de la SF-710. Le fabricant n’est pas en reste non plus du côté des bracelets d’activités connectés puisqu’il propose également 2 modèles (Pulsense PS-100 et Pulsense PS-500).

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Arrivant sur un marché déjà bien encombré, EPSON va devoir se démarquer de la concurrence pour espérer se faire une place dans le cœur d’un public d’utilisateurs de plus en plus exigeants et connaisseurs. Alors, la marque a-t-elle vraiment les atouts suffisants pour s’imposer ? C’est ce que j’ai tenté de déterminer durant les 4 mois de tests menés dans différentes conditions (en intérieur, sur le mode marche, course à pied et vélo)

Présentation

De par ses fonctionnalités avancées, la SF-810 se place tout en haut de la gamme Runsense. Le modèle se distingue de ses petites sœurs par l’ajout d’un capteur de fréquence cardiaque intégré au poignet.

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Cette montre rentre ainsi directement en concurrence avec plusieurs autres modèles déjà existants, tels que la TOM TOM Runner, la GARMIN Forerunner 225 ou la MIO Alpha, bénéficiant du gros avantage d’être utilisables sans ceinture thoracique.

Caractéristiques techniques

Au niveau de ses dimensions (44,5 mm de largeur – 14,12 mm d’épaisseur), la montre présente des proportions généreuses offrant un large écran à l’utilisateur, sans pour autant tomber dans l’« oversize » comme on peut le voir sur certains autres modèles. Elle pourra ainsi parfaitement convenir aux poignets fins.

Avec ses 52 gr (un poids identique à celui de ma GARMIN Forerunner 210), elle se montre plutôt légère par rapport à la concurrence, malgré la présence du capteur cardiaque placé au dos.

Le style est sobre et discret rendant ainsi la montre utilisable à la ville. Esthétiquement, seul le coloris permet de différencier le modèle homme du modèle destiné aux femmes.

Dotée de 4 gros boutons facilitant les manipulations (même avec des gants), elle possède également en complément une fonction tactile programmable.

La montre est étanche à 5 ATM.

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Fonctions

On retrouve sur la Runsense SF-810 toutes les fonctions d’une montre GPS de sport moderne. Elle est ainsi capable de mesurer et d’afficher à l’écran un nombre impressionnant d’informations : temps, allure, vitesse, cadence et distance de foulée, nombre de pas, distance parcourue, altitude, dénivelé cumulé, pourcentage de pente, calories consommées, fréquence cardiaque…

Elle intègre une fonction de programmation des entraînements (intervalles).

Enfin, elle dispose de 3 modes d’activités : marche, course et vélo (en plus d’un mode en intérieur).

Une mise en route et une utilisation peu intuitive

Après le grand déballage, il était temps d’entrer dans le vif du sujet et de voir ce que la « bête » avait dans le ventre.

37555-Epson_Runsense_SF-810_V_001Après une charge complète réalisée en 2 heures, au moyen de son socle servant également au transfert de données (possible également par Bluetooth), j’ai pu commencer le paramétrage et l’étalonnage de la montre. Même s’il est un peu encombrant en cas de transport, j’ai trouvé ce dispositif bien plus simple et fiable à utiliser que le système à pince qu’on trouve sur de nombreux modèles concurrents, pour lequel il faut souvent tâtonner pour parvenir à établir une bonne connexion. A noter que la montre est livrée sans adaptateur secteur, mais un modèle universel (servant à la recharge de votre frontale ou de votre tablette par exemple) fera très bien l’affaire.

Autant le dire tout de suite, habitué à ma vieille GARMIN Forerunner 210, la prise en main a été un peu laborieuse. Livrée avec une notice écrite très (trop) complète, la montre ne se laisse pas apprivoiser facilement.

Même si, comme on peut le voir sur bon nombre d’autres modèles, les fonctions principales assignées à chaque bouton sont indiquées sur le cadran de la montre, le moins que l’on puisse dire c’est que la Runsense SF-810 se montre peu intuitive.

Contrairement aux 2 modèles de GPS GARMIN (Forerunner 210 et Edge 200) que j’utilise habituellement lors de mes sorties en course à pied et à vélo, il m’a fallu rentrer rapidement dans une lecture plutôt fastidieuse de la notice, dès le paramétrage de la montre. La faute pas seulement aux très nombreuses fonctionnalités de l’EPSON, mais également à des choix qui ne facilitent pas son utilisation : recours à un système d’appui court ou long sur les boutons selon la fonction sélectionnée, système de navigation par menus déroulants en cascade, présence d’un double menu de paramétrage de la montre (selon que l’on se trouve en mode GPS éteint ou activité)…

Une montre agréable à porter

En utilisation, la montre se révèle confortable à porter et se fait presque oublier. Le bracelet en polyuréthane, lavable facilement, dispose de nombreux trous permettant une bonne ventilation et un ajustement au plus près du poignet. D’apparence fragile, celui-ci s’avère d’une grande souplesse, grâce à la présence notamment de 2 encoches situées sur chaque côté du bracelet.

Un affichage des données bien pensé

La lecture des informations à l’écran est plutôt aisée. Le gros point fort de la SF-810 réside dans la possibilité de personnaliser l’affichage. On peut ainsi programmer jusqu’à 4 écrans, pouvant afficher 3 lignes d’informations. Il est dommage cependant qu’EPSON n’ait pas pensé à intégrer une fonction « défilement automatique ».

De même, on reste ici sur un affichage monochrome classique, qui fait un peu tristounet par rapport aux derniers modèles de la concurrence.

Une grosse autonomie

L’EPSON s’avère économe, grâce à une faible consommation d’énergie en fonctionnement et à un astucieux mode de veille automatique. Donnée pour 20 h (avec le GPS et le capteur cardiaque activés), l’autonomie que l’on peut surveiller au moyen de l’indicateur de charge situé au bas de l’écran, constitue un des autres points forts de la montre. Le test a démontré qu’il était en effet possible de faire des sorties successives de plusieurs heures sans avoir à repasser par la case « recharge ». Les amateurs de courses d’ultra-fond apprécieront.

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Un cardiofréquencemètre manquant un peu de réactivité et perfectible

Le capteur de fréquence cardiaque intégré au poignet constitue l’un des atouts de cette montre. Il peut être utilisé seul ou couplé avec le GPS. Dans le premier cas de figure, on pourra notamment s’en servir lors d’activités réalisées en intérieur (fitness, rameur, vélo elliptique…), en lecture directe. Si l’on souhaite mesurer et enregistrer son activité cardiaque, il faudra alors enclencher la montre sur le mode activité.

Grâce à sa grosse autonomie, on pourra se livrer à un petit test amusant en enregistrant sa fréquence cardiaque pendant la journée et durant son sommeil. En couplant l’enregistrement avec les données fournies par l’accéléromètre, la montre pourra ainsi se muer au quotidien en un véritable tracker d’activités capable de mesurer votre fréquence cardiaque moyenne, vos calories dépensées ou le nombre de pas effectués.

A l’usage, le capteur a révélé un relatif manque de réactivité, notamment lors de changements brusques d’allure. De même, j’ai pu constater à plusieurs reprises des anomalies au niveau de la mesure de ma fréquence cardiaque traduisant à tort des phénomènes d’arythmie, de tachycardie, voire carrément d’arrêt cardiaque. De ce point de vue, il semble que la SF-810 ne fasse guère mieux que ses concurrentes en la matière. Le froid, la pilosité ou la pigmentation de la peau, la sueur, la poussière sont autant d’éléments susceptibles de venir expliquer ces dysfonctionnements et faire que, aujourd’hui, la ceinture thoracique reste supérieure en terme de fiabilité de mesure.

Un GPS ultra-précis pour mesurer la distance

Le GPS est l’un des autres atouts de l’EPSON. Rapide dans la recherche des satellites, il se révèle également très précis au point que la montre est capable d’afficher la distance au mètre près ! En fonctionnement, il ne décroche que très rarement et, dans les zones d’ombre, il est efficacement suppléé par le capteur de foulée intelligent capable d’extrapoler et de poursuivre la mesure.

On obtient également avec la montre une mesure assez précise de l’altitude ; mesure qui connaît toutefois une dérive lorsqu’il s’agit d’afficher le cumul de dénivelé, avec une tendance à l’exagération lorsque le relief est plat, voire inexistant (sur piste, où la montre est capable de mesurer jusqu’à D+ 80 m au terme d’une séance !), et à une légère minoration sur des sorties vallonnées.

Si vous souhaitez disposer de la fonction guidage, retour au point de départ ou de l’affichage de la cartographie, il vous faudra débourser davantage et viser des produits plus haut de gamme encore.

Une interface peu conviviale

Servant pour le transfert, l’enregistrement et l’analyse des données, les interfaces Runsense view et Runsense connect se sont révélées peu conviviales, un peu fouillies et, pour tout dire, en retrait par rapport à ce que propose la concurrence. Même si celles-ci ont évolué au cours du test, la présentation et l’ergonomie devront s’améliorer pour pouvoir rivaliser avec des sites comme STRAVA, dont je me suis servi au cours du test, et sur lequel il est possible de transférer sans problème les données collectées avec l’EPSON.

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Au chapitre des déceptions, on notera enfin la programmation des entraînements par intervalles, qui s’avère compliquée et limitée dans les possibilités, aussi bien par le biais de l’application que directement sur la montre.

En conclusion : bien, mais peut mieux faire…

La précision de son GPS, son autonomie, sa fiabilité et ses nombreuses fonctionnalités (capteur de fréquence cardiaque au poignet en particulier) sont autant de qualités qui font de l’EPSON Runsense SF-810 un modèle complet qui pourra servir au plus grand nombre.

Elle souffre toutefois encore de lacunes sur le plan de l’ergonomie, de la présentation de son interface et au niveau de la programmation des entraînements en mode intervalles.

Proposée au prix conseillé de 269 €, on en a pour son argent avec ce modèle et cette marque qui, sans bruit, est en train de se faire peu à peu une place sur les rayonnages des boutiques. Elle est désormais disponible dans de nombreux magasins comme ceux de la FNAC, DARTY, BOULANGER, GO SPORT. On la trouve également en vente sur des sites Internet plus spécialisés tel que UNIVERS RUNNING.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette montre, je vous invite à faire un tour sur le site 100 EPSON Runners. Certaines des vidéos sont véritablement hilarantes (je vous recommande en particulier celles de Julien, auteur du blog c’est bien d’être bien).

Je vous conseille également la lecture du compte-rendu très complet rédigé par lolotrail.

Enfin, je tiens à remercier EPSON France pour la fourniture de la montre et pour m’avoir permis de prendre part à cette aventure enthousiasmante et très enrichissante, en me sélectionnant parmi les 30 000 candidatures déposées pour participer à ce test grandeur nature.

6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. lafargue patrick dit :

    Toujours très instructif et pertinent, j ai eu moi même une TomTom runner cardio, on retrouve exactement les mêmes défauts rien ne vaut à mon avis la ceinture.
    En tous cas test très intéressant, tout comme l ensemble des articles du site.Bravo.

    1. ccdumonteil dit :

      Merci Patrick

  2. COUDERC dit :

    Superbe explication, mais pour mes 120 bornes dans les Pyrénées je vais devoir courir un peu plus vite, 30 h ça ne suffiras pas, allez je vais m’entraîner !!!!!

    1. ccdumonteil dit :

      Mais ça passe sans problème, Alain, même en ramassant les champignons !

  3. clignet dit :

    jai pas toujours trouver le GPS pile poile mais excellente recite!!

    1. Bonjour,

      Nous apprécions à sa juste valeur ce commentaire de la part d’une grande championne de cyclisme et de trail désormais. Au plaisir de vous revoir peut être un jour sur un trail :

      https://lespiedsquicourent.wordpress.com/2015/07/02/a-lassaut-des-pyrenees-avec-le-patou-trail-saint-lary-26-27-et-28-juin-2015-resultats-et-photos/

      https://www.flickr.com/photos/109992253@N02/19085745508/in/album-72157655174731126/

      Sportivement.

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